De Elk Creek, à Pemberton longeant Harrisson lake

Publié le par Franck B

Le 28/05

A 9h30 nous levons le camp et partons pour Harrison Hot Springs. Vers 12h nous arrivons. Gaétan a la mauvaise surprise d'apprendre qu'il n'y a aucun magasin de vélo sur Harrison Hot Springs. Le plus proche est à Chilliwack ou à Mission.

Le pneu arrière étant complètement lisse la résistance lui donne l'impression de rouler avec les freins. Il décide donc de repartir pour Mission en stop. La ville est à 50 km. Je reste avec les vélos au bord du lac.

A 16 h Gaétan revient finalement avec le pneu de rechange qu'il doit installer.

De nombreuses personnes ont été surprises d'entendre que nous allions prendre la route de terre qui longe le lac. Il semble que la route monte et descende continuellement, mais que le panorama et la vue sur le lac est impressionnante.

La route serpente dans les montagnes couvertes de forêts qui surplombent le lac. De nombreux points de vue dus à la coupe des arbres donnent des vues majestueuses sur le lac d´un bleu intense et sa nature environnante.

Les montées sont dures, mais la récompense au sommet vaut l'effort.

A 19h30 nous faisons une pause pour manger et nous repartons afin de nous éloigner des odeurs laissées par notre repas, ce qui ne manquerait pas d´attirer les ours.

Vers 20h30, nous décidons finalement de nous poser pour la nuit. Nous avons en effet trouvé un camp scout qui semble libre d´accès. Le confort est total, il y a même un poêle à bois.

Le camp est juste en bordure du lac avec une petite plage. Le cadre est idyllique.

Les stats du jours, 72 km de parcourus

222 km depuis le départ

 

Le 29/05

Nous avons encore droit à un beau soleil de plomb qui nous donne un véritable cagnard. On cuit. Mettre les sacs de nourriture dans une armoire, ça change : habituellement, il nous faut monter aux arbres et pendre la nourriture à 3 / 4 mètres de haut afin que les ours ne puissent pas y avoir accès.

Dormir à l’intérieur est aussi super agréable. Le poêle aidant a permis d´avoir une chaleur plus que respectable à l´intérieur du bâtiment.

Ayant oublié de changer l'heure du réveil, nous sommes debout à 5h45 du matin. Le réveil sonnait depuis 5h du matin !

La route

Nous continuons la route de terre, qui a été créée pour l’exploitation forestière (c’est une route de service). La route n´a pas été conçue pour être facilement praticable, bref, elle monte et descend. Quand ça monte, de nombreuses fois nous sommes obligés de pousser le vélo, la pente avec les roches étant trop ardue à monter. Quand ça descend nous nous accrochons au freins. Bref nous souffrons et sans doute la mécanique aussi.

Heureusement que les paysages sont magnifiques sinon ce serait un vrai calvaire que d'être là.

L´ensemble de la zone est une zone sauvage que le WCWC surveille.

Le midi nous nous arrêtons à 20 miles de Recreation site. On est au bord du lac. Malgré la fraîcheur de l´eau nous n´hésitons pas à piquer une tête et à retirer toute la poussière accumulée. Au début elle est froide et après, eh bien, elle est toujours aussi froide. En tout cas ça revigore et ça fait un grand bien.

Sur le lac nous admirons des offreys qui sont des sortes d’aigles pêcheurs.

Après les grosses chaleurs de la journée nous décidons de repartir en fin d´après midi. La route est moins ardue, c'est agréable. Autour de 20h nous voyons une zone où la forêt a été exploitée. Nous décidons de nous y arrêter pour la nuit en ayant un feu allumé pour effrayer les ours.

Nous dormons à la belle étoile à côté du feu que nous alimentons en bois toute la nuit.

Stats 42 km

264 depuis Vancouver.

Journée éreintante.

 

Le 30/05

Etant relativement isolés, qui plus est en plein milieu d’une zone sauvage en forêt, nous avons toute la nuit alimenté le feu en bois afin de tenir à distance les animaux.

 

Le réveil

Au petit matin, d'un coup Gaétan s´éveille et s´écrie « Franck, un ours ». En entendant ce cri, mon premier réflexe est de saisir mon appareil photo et de regarder où se trouve l'ours. Il est à 5 mètres de nous et nous regarde intrigué. Il semble juste curieux.

Je prends le temps de mettre en place mon télé-objectif pour immortaliser l'événement. Gaétan quant à lui essaie de le faire partir.

 

La route

Nous sommes encore et toujours sur le route de service. Nous avions projeté d'arriver au village au bout du lac la veille. La route était cyclable au début. De plus en plus, elle devient impraticable avec des trous et rochers continuels de plus de vingt, trente centimètres. Montées comme descentes s´effectuent à pied. En plus de la forte chaleur il faut pousser les vélos dans les grosses montées et les tenir dans les descentes…

Face à la route j'avais suggéré de faire du stop et d’essayer d´avoir un lift par un des pick up passant par là.

Nous en étions à la 3ème ou 4ème montée lorsqu´un gros pick up s'est arrêté et nous a proposé sans que nous l'ayons demandé de nous donner un lift, que nous avons accepté avec plaisir.

Les vélos sont attachés solidement. Les sacoches feront office d'amortisseurs pour les chocs qui ne manqueront pas…

S’ensuivent 25 km de routes complètement « pourries ». Seul un gros 4x4 ou les 18 roues d’exploitation forestières peuvent passer.

Tipella, la ville que nous pensions atteindre la veille et où nous devions nous réapprovisionner est en fait une ville fantôme. Sa seule raison d’être étant le camp forestier qui a été levé. Seul reste des débris de maisons, et les restes d’une vie passée.

A partir de Tipella, le lac Harrisson s’achève. Il existe 2 routes de terre qui longent chacun des bord de la rivière Lilloet. La route par l’est est apparemment moins empruntée et plus agréable pour pédaler. Les gros camions passent également par l’autre route.

Des sources d’eaux chaudes sont encore accessibles. Néanmoins nous souhaitons avancer.

La rivière est d’un bleu intense, les eaux étant d’une clarté époustouflante. De plus, la route est en bon état. C’est super agréable de retrouver une route qui soit cyclable. Elle est, qui plus est, relativement plate ce qui, après les montées que l’on a eues, est très intéressant.

La route est un réel plaisir après les 2 jours de galère sur celle qui borde le lac. Elle est bien entretenue. Il y a juste quelques roches par ci par là. Nous avançons enfin à un bon rythme. Bien sûr lorsque que nous croisons un véhicule ou qu’un véhicule nous dépasse nous avons droit au nuage de poussière mais ce n'est pas si pire.

Les bords de la rivière bordés de forêts sont superbes. Une route particulièrement recommandée pour les amateurs de back roads pas trop difficiles.

A 19h30, je crève. Certes la route est belle, néanmoins un vélo de touring bien chargé n’est pas ce qu’il y a de plus adapté. Après la réparation, la nuit tombant, nous décidons de nous arrêter dans l’un des camping avoisinant. Au moins, nous n’aurons pas à nous préoccuper des ours. Qui plus est, les camping sont gratuits dans cette zone.

A la nuit, nous y arrivons. Nous posons les vélos et allons directemnt nous baigner dans le lac au grand ébahissement des autres campeurs. L’un d’entre eux, indiquant qu’il y a juste mis les pieds et que cela lui a suffit.

Nous cuisons nos saubas, mettons la bâche et dormons à la belle étoile, jusqu'à l’aube, comme des bienheureux

Les stats du jour 68 km de parcourus

324 depuis le départ

 

Le 31/05

Au lever du soleil nous «empaquetons » tout et repartons, sans avoir pris le temps de prendre le petit déjeuner. Nous souhaitons arriver le plus rapidemment possible à Pemberton pour prendre le train.

Après 10 minutes de pédalage, j'ai de nouveau une crevaison. Les 20 km restant de la route de terre se font bien.

 

La surprise

Nous pensions prendre le train allant de Pemberton à Seton Portage. Cette liaison n’existe plus. Nous sommes donc face à 2 alternatives : passer par Lilloet pour prendre le train ce qui induit un détour de 100 km en plus, soit aller à Darcy et faire du stop, sachant que la route de 4x4 n’est pas très fréquentée. Nous prenons le temps de la réflexion en nous offrant un petit déjeuner traditionnel avec saucisse, bacon, œufs, tomates et champignons. Malgré son apparente consistance, affamés par ces premières étapes et le manque de variété de nourriture nous restons sur notre faim après ce petit déjeuner qui aurait pu être facilement le double ou le triple. Bref nous repartons du bar avec l’impression de nous nous être fait flouer et d’avoir payé cher pour quelque chose qui n’en valait pas la moitié. En deux coups de fourchette il avait été avalé.

Nous faisons les courses et varions les plaisirs. Nous remangeons juste après notre shopping, notre dernier repas datait de moins de 30 minutes…

La chaleur étant étouffante, nous faisons une sieste à Pemberton. Etant sensible à la protection de la vie sauvage, je ne devrais pas, mais je l’avoue j’ai exterminé sans scrupules aucun une centaine de moustiques. Je n’ai qu’un regret avoir manqué les 300 autres m’ayant piqué.

Après les grosses chaleurs, nous repartons pour Darcy : objectif faire du stop le lendemain afin d’arriver à Seton.

A 10 km de Darcy, la nuit tombant, nous regardons les places où nous pourrions passer la nuit.

Nous voyons une personne travaillant dans son jardin. Nous lui demandons l’autorisation de poser notre tente sur son terrain. Craig, le propriétaire, n’y voit aucun inconvénient. Nous nous installons. Oh ! Bonheur ! Pour une fois nous avons une table.

Stats départ 7h30

Crevaison 7h45

Pemberton 11h

Départ pour Darcy 15h30

Température 35degrés

82 km

405 depuis le départ

 

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L
Bonjour,<br /> Je viens de parcourir votre blog j'y ai passé un bon moment.<br /> la visite à été agréable vous faites des choses intéressante. <br /> Je pars au Canada début septembre<br />  <br /> A l'occasion venez voir mon blog, www.nicolaslizier.com je suis graphiste.<br /> J'aimerai connaître votre opinion sur mes créations.<br /> Je vous souhaite une bonne continuation sur votre site web.<br />  <br /> A bientôt<br />  <br /> Nicolas Lizier
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